Bonjour,
Après les défenseurs latéraux, les défenseurs latéraux et les milieux défensifs, c'est au tour des milieux relayeurs (Anciennement offensif).
Ils s’appellent Steven
Gerrard, Xavi, Andres Iniesta, Michael Essien ou encore Daniele De
Rossi... et font partie de cette catégorie de joueurs assez mal définie
et de plus en plus importante que l’on appelle les milieux relayeurs.
Autrefois
dans l’ombre des géniaux «numéros 10», des ailiers fantastiques ou des
buteurs impitoyables, ils sont aujourd’hui reconnus à leur juste valeur
et sont bien souvent devenus les stars de leur équipe.
CONTEXTE
A l’époque
actuelle où la vitesse du jeu s’accélère et que la philosophie
«offensive» du football a repris la main, il est demandé une plus grande
polyvalence aux joueurs , ce qui a amené des modifications et une
évolution des profils des joueurs actuels.
Ainsi, par
exemple, l’avant-centre «à l’ancienne», le renard des surfaces qui
plante sa tente dans la surface adverse, se fait oublier en attendant
les ballons à convertir en buts, n’existe quasiment plus.
David Trezeguet, Hernan Crespo, Pippo Inzaghi... sont les derniers représentants de cette catégorie, qui a du laisser la place aux attaquants plus complets.
Aujourd’hui,
les attaquants, même les plus avancés, doivent être très mobiles,
exercer le pressing sans relâche, décrocher parfois sur les ailes,
participer à la construction du jeu... le tout en essayant de conserver
une efficacité maximale dans la finition.
C’est ainsi qu’aujourd’hui, les meilleurs avant-centres du monde se nomment Fernando Torres, Samuel Eto’o, Luis Fabiano, Diego Milito, David Villa ou Zlatan Ibrahimovic, voire Wayne Rooney (celui-ci évoluant souvent en pointe à Manchester United comme en sélection)
Il
en va de même pour les défenseurs latéraux, qui se doivent de
participer quasi-systématiquement aux offensives, de s’occuper de toute
l’aile jusqu’à la ligne de but adverse, de savoir déborder/dribbler, de
centrer... tout en continuant à «tenir» du mieux possible leur couloir.
Le
latéral type «Paolo Maldini», qui avait pour principale fonction de
barricader son couloir et qui franchissait très peu la ligne médiane, a
quasiment disparu de la circulation aujourd’hui.
La plupart des
meilleurs latéraux actuellement sont d’ailleurs le plus souvent des
ailiers ou milieux latéraux de formation, reconvertis par la suite
défenseurs latéraux, mais qui gardent un très grand impact offensif (Maicon, Daniel Alves, Patrice Evra, José Bosingwa entre autres...)
Autre
exemple, les ailiers et «quasi-ailiers" . Ces joueurs de couloir, type
«Marc Overmars» scotchés à la ligne, feu-follets uniquement capables de
dribbler et réticents aux tâches défensives , sont en grande difficulté à
l’heure actuelle.
Les ailiers d’aujourd’hui doivent savoir couvrir
leurs co-équipiers arrières-latéraux qui n’hésitent plus à se jeter vers
l’avant, marquer leur défenseur qui n’hésite plus à monter non plus, et
dézoné et «rentrer» pour surprendre les défenses adverses etpour se
retrouver en situation de but. Des joueurs comme Cristiano Ronaldo, Lionel Messi, Franck Ribéry, David Silva, Zhirkhov, Andres Iniesta, (quand il joue sur l’aile) voire Florent Malouda ou Simao Sabrosa sont aujourd’hui des références à leur poste.
... etc...
Le MILIEU RELAYEUR actuel est en quelque sorte la synthèse, le symbole de
cette évolution. Au centre du jeu, il est l’homme à tout faire:
ratisser, presser quand l’adversaire a le ballon, marquer son joueur
lors des phases offensives adverses... mais aussi remonter le ballon
quand celui-ci est récupéré, organiser le jeu quand son équipe tient la
balle, ou encore se projeter vers l’avant lors des contres ou pour créer
une faille dans le bloc adverse.
Le milieu-relayeur est donc une sorte de couteau suisse, outil indispensable aux grandes équipes actuelles.